Après le superbe et magistral Grand Livre, un choix s’est tout naturellement imposé à moi pour compléter ma catégorie Livres/BD/e-books.
Il y a 30 ans (argh !), alors que j’étais en pleine période Asimov (cycles des Fondation et des robots), un voisin de chambre dans ma résidence universitaire m’avait mis un livre entre les mains, en m’annonçant d’entrée : C’est un livre de taré !
Et, il faut bien reconnaître que c’était plutôt bien vu, car Ubik de Philip K. Dick est vraiment un livre de Science-Fiction unique, tant par sa diversité de thèmes, que par le style inimitable et caractéristique de l’auteur :
Le résumé du livre (façon dos de couverture) : La publicité des organismes de protection anti-psi proclame : « Défendez votre intimité. Est-ce qu’un étranger n’est pas à l’affût de vos pensées ? Êtes-vous vraiment seul ? Cela concerne les télépathes mais aussi les précognitifs. Vos actes sont-ils prédits par quelqu’un que vous n’avez jamais rencontré ? Mettez fin à votre anxiété; contactez le plus proche organisme de protection… » C’est dans cet univers que Glen Runciter vit et meurt. Mais meurt-il vraiment ? Le temps s’en va en lambeaux. Une bouffée de 1939 dérive en 1992. Et par les trous du décor se glissent les messages d’Ubik. Ubik qui est partout, Ubik qui est tout. Mais qui est Ubik ?
Avouez que vous êtes bien avancés avec ça, n’est-ce pas ? ^^
Même si l’idée de résumer ce livre relève de l’impossible pour moi, il a totalement modifié l’orientation de mes lectures de SF il y a 30 ans. En effet, j’avais démarré à l’époque ‘en douceur’ avec les séries Fondation et Robots d’Isaac Asimov, un excellent auteur ‘relativement gentil’.
Alors, passer à Ubik m’a fait l’effet d’un électrochoc, tant ce livre est nettement plus dur et très complexe. Ainsi, parmi les thèmes abordés, on trouve pêle-mêle la télépathie, le voyage temporel (ou discontinuité temporelle et univers parallèles), la mort (ou semi-mort), une certaine apologie de la drogue, ou encore des questionnements spirituels, philosophiques et mystiques. Et j’en oublie … Banzaiii !
Alors, oui, il vaut mieux rester bien concentré pour apprécier et comprendre l’œuvre de Philip K. Dick, que l’on surnommait le sorcier de la Science-fiction, à juste titre d’ailleurs.
Comme l’ont déclaré de nombreux auteurs, éditorialistes, éditeurs ou encore philosophes, Ubik est un chef d’œuvre et fait partie des meilleurs livres jamais écrits. C’est tout dire !
Je citerai Stan Barets (Catalogue des âmes et cycles de la S.-F) : « Tous les thèmes de la S.-F. semblent s’être donné rendez-vous dans Ubik, pour y être tournés, déformés, dévoilant ces questions ultimes : la télépathie, le voyage temporel ou la mort. Le foisonnement de l’imagination, la richesse et la complexité de l’intrigue sont un défi au résumé cohérent du monde où évolue Joe Chip, monde dans lequel on saute de 1992 à 1939, où les morts vivent en l’état d’animation suspendue, rêvant leurs pseudo-vies dans un univers onirique. Entre l’univers où le temps se dégrade et le monde instable des morts, Ubik est le piège final des réalités, qui marque une étape définitive dans l’œuvre de Dick. C’est sans doute une de ses productions les plus achevées qui vient couronner un cycle spirituel commencé avec Le Maître du haut château, continué avec Le dieu venu du Centaure et qui culmine avec le présent roman. »
Personnellement, tout juste après avoir fini de lire la dernière page d’Ubik, j’ai visité tous les rayons des supermarchés/librairies d’Amiens (avec mon voisin de chambre qui m’avait prêté le précieux ouvrage), et acheté tous les livres de Philip K. Dick !
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